La naissance des Neutres

Introduction :

Dans toutes les histoires, il y a la réalité et la légende. Il est parfois bien difficile de séparer les deux. L’histoire d’Ilshenar elle-même est emprunte de légendes. Personne ne peut prétendre connaître, de façon catégorique, l’unique vérité sur la création du monde, sauf peut-être les Dieux.
Pour un historien comme pour un conteur, relater l’exacte vérité de tels ou tels événements tient du défi. La seule grande différence entre les deux, c’est que l’historien est tenu de s’en rapprocher le plus possible.
Le conteur lui…il est libre, libre comme le vent qui souffle sur les dunes de sable dans le lointain Désert du Sud. Il a le choix de conclure une histoire de façon tragique, le choix de narrer le courage d’un guerrier, le choix de le rendre immortel en le décrivant comme un héros…
Le conteur est finalement le plus grand des magiciens. Il tire son pouvoir des mots et de son habileté à les manier.

Sur Ilshenar, de nombreux récits sont retranscris dans les livres et réunis dans les plus grandes bibliothèques. Et cela depuis l’apparition de l’écriture. Mais parmi ces montagnes de livres, aucun ne relate la naissance des neutres.
Durant toute ma vie, j’ai parcouru le monde entier. Je me suis rendu dans des centaines de bibliothèques. J’ai consulté des milliers de livres. Pourtant je n’ai jamais rien trouvé sur les neutres, pas même une ligne ou un nom.
Ce n’est que très tardivement, dans la Grande Bibliothèque de la Cité Lumineuse, après cinq longues années de recherche, que je mis la main sur un vieux parchemin. Il était très endommagé, à la limite de l’émiettement. Mais je réussis quand même à le lire et à le retranscrire dans un livre.
Grâce à ma persévérance, j’ai enfin la chance de pouvoir vous présenter l’histoire des neutres raconté initialement par un vieux barde. Une histoire délaissée et oubliée de tous durant bien des siècles…


Prélude:

Voici donc le précieux récit rédigé par Ohrdril, grand barde et conteur. Il relate les grands faits, durant la guerre du Bouclier Cassé en 989, qui amenèrent à la naissance des neutres.
Son histoire, malheureusement abîmée par les siècles, est restée malgré tout lisible. Quelques passages effacés furent complétés mais dans un respect de la cohérence.

" Mon nom est Ohrdril. Je suis barde et conteur auprès de la reine Yrys de Beldera. J'ai longtemps été au service de son père, le roi Aldaur. C'est en son hommage que j'ai décidé de prendre ma plume aujourd'hui.
En cette fin d'année 992, je m'en vais vous narrer une histoire unique et sans précédent.

Terrible fût la grande guerre du Bouclier Cassé. Celui qui ne l'a pas vécu ne connaît rien à l'horreur. Rares furent les contrées épargnées par cette déferlante meurtrière déployée par les alliances du Bien et du Mal.
Les deux camps n'ont presque jamais cessé de se battre. L'un défiait l'autre pour la suprématie de ce monde. Mais finalement, la seule chose qu'il y avait à récolter c'était la mort et la désolation.
Dans les batailles, des armées immenses s'entrechoquaient. La lutte était sans pitié. Même les Dieux vinrent s'en mêler. Toujours plus d'armes, toujours plus de créatures, toujours plus de magie...et à la fin, toujours plus de morts.
Les victimes ne se comptaient plus. Les villes, les grandes cités, les territoires seigneuriaux étaient dévastés et abandonnés. Il n'y avait que ruines et destructions.
Toutes les alliances et tous les peuples furent meurtris et affaiblis. Dans les différentes cours des royaumes du Bien, beaucoup de seigneurs manifestaient leur lassitude vis à vis de cette guerre sans fin...une guerre insensé. "

Chapitre 1 : La Ligue Neutre.


Un jour, lors d’une bataille au sud-ouest des Montagnes Grises, voyant que le combat apporterait encore une fois le chaos, le roi Aldaur envoya une missive à son ennemi le roi Gvorn. Aldaur était membre d’une alliance du Bien et Gvorn, membre d’une alliance du Mal.
Dans cette missive, le roi Aldaur proposa l’arrêt immédiat des combats afin de parlementer. Mais il s’attendait surtout à recevoir une charrette de fumier en guise de réponse comme le Mal avait l’habitude de faire. En réalité, ce ne fût pas le cas. Les hostilités cessèrent dans la journée. Le roi Gvorn vint lui-même au point de rencontre accompagné de ses cavaliers morts-vivants.
Beaucoup de conteurs aiment à dire que les soldats des deux camps plantèrent leurs épées dans le sol en un gigantesque cercle, et qu’ils jetèrent le reste de leurs armes au centre de celui-ci. C’est un magnifique symbole mais ce n’est pas la vérité car les armes furent plus tard réemployées. Mais ce qui se produisit ce jour là fût tout aussi impressionnant. Tous les êtres malfaisants, goules, morts-vivants, gorgones, squelettes, orcs, gobelins…se transformèrent et retrouvèrent un aspect plus humain.

Ainsi, pendant trois jours et trois nuits, les deux rois discutèrent et aboutirent à un pacte d’alliance. A l’énoncé de celui-ci, la face du monde en fût changé et un espoir naquit dans le cœur des hommes, des nains, des elfes et de tous les êtres d’Ilshenar.
Les deux rois décidèrent de poser définitivement les armes. Lassés par les batailles successives, ces deux royaumes, qui regroupaient une centaine de seigneurs chacun, devinrent neutres.
La toute première alliance neutre dans l’histoire d’Ilshenar fût alors créée. La Ligue Neutre vit le jour à la mi-année 989.
Elle regroupa très rapidement d’autres royaumes et devint une grande puissance.
Devant une telle diversité de rois et seigneurs, il fût décider que Aldaur serait le chef et Gvorn le sous-chef de la Ligue Neutre. Fort heureusement cette décision n’amena aucun désordre au sein de l’alliance. Aussitôt élu, Aldaur mis en œuvre une politique de reconstruction et d’enrichissement. Chaque épée était fondue pour fabriquer des clous, des chaînes, des herses. Chaque pierre-projectile était retaillée en moellons pour la construction de châteaux et de fortifications…Tout était réutilisé.

Pendant ce temps, les armées du Bien et du Mal se battaient toujours. Les deux camps avaient grand besoin en armes et en ressources. Le roi Aldaur eut alors une idée et il décida d’organiser une grande vente aux enchères. En effet, l’alliance possédait encore un grand nombre d’armes inutiles dont il fallait se débarrasser et il ajouta également une immense quantité de ressources devenue impossible à stocker. Tout ceci contre de l’or.
De nombreuses missives du Mal et du Bien arrivèrent peu de temps après. Tout le monde était prêt à y mettre un excellent prix.

Mais cette acte là causa de manière certaine la fin de cette trop belle alliance et sonna le glas de la Ligue Neutre.

Chapitre 2 : Les quatre alliances neutres.

Le chef Aldaur n’avait pas prévu que sa décision de vendre au plus offrant ne satisferait pas tout le monde. Les points de vue étaient trop divergents. Cela montrait la faiblesse de cette alliance. Dès qu’il fallait prendre une initiative, plus personne ne réussissait à s’entendre.
Lors d’un grand conseil, de nombreuses questions furent posées à Aldaur. Pourquoi donc faire une enchère ? Pourquoi ne pas vendre directement aux alliances du Bien ? Pourquoi ne pas vendre uniquement aux forces du Mal ?
Il ne su répondre à toutes ces interrogations.
Son regard changea et devint triste. Il se doutait très bien que l’alliance ne résisterait pas longtemps face à autant d’avis partagés. Tous étaient d’accord sur un seul aspect de cette vente : en tirer profit et s’enrichir. Mais ce n’était malheureusement pas suffisant.
Quatre voix différentes s’élevaient à présent. Quatre groupes qui commençaient à s’éloigner de plus en plus de ce qui les avaient lié c’est-à-dire la Ligue Neutre.
Les uns ne voulaient vendre qu’au Bien, les autres qu’au Mal. D’autres encore souhaitaient vendre à leur ancienne alliance du Bien tandis que d’autres préféraient ne pas s’aligner et pratiquer les enchères. A partir de ce moment là, la Ligue Neutre aurait pu se nommer la Ligue des Désunis.
Le chef Aldaur ramena finalement le calme et imposa son choix, au risque de déclencher un conflit plus grand. Mais il fallait en finir au plus vite et tous se résignèrent en acceptant ce dernier ordre.
La vente eut lieu et ce fût le Mal qui remporta l’enchère. Le dieu Drenakar invoqué permis aux forces du Mal d’obtenir un avantage certain. Qui peut battre un dieu ? Un autre dieu sinon personne ne le peut.
Quant à la Ligue Neutre, l’or fût partagé de façon équitable entre tous les seigneurs. Puis l’alliance se déchira. Chacun des quatre groupes parti dans une direction différente. C’était la fin de la grande Ligue Neutre.

Quatre nouvelles alliances neutres virent le jour sur Ilshenar.
La première se forma au sud-est des Terres Glacées et pris comme nom la Corporation Commerciale. Elle s’imprégna beaucoup de la Guilde Marchande et la prit comme exemple. Mais son alignement demeura neutre.
La seconde s’installa au sud des Terres du Sud et choisit comme nom la Faction Neutre*. Ils prirent comme modèle le Mal et beaucoup de nouveaux seigneurs de cette alliance se destinaient à rejoindre ce camp. Leur chef était le roi Gvorn.
La troisième alla se poser dans le nord, tout près de l’alliance de la Sainte Lumière. Ils choisirent comme nom la Maison Skelden en l’honneur de leur chef le Grand Skelden. Beaucoup de jeunes seigneurs attendaient le bon moment pour rejoindre le Bien.
Enfin, la quatrième alliance se dirigea vers la côte ouest, prit la mer et s’installa, non sans difficultés, sur l’île de Beldera. Ils décidèrent de s’appeler la Coalition de Beldera.
Pour eux, il n’y avait aucun camp à favoriser plus qu’un autre. Tous les seigneurs de cette alliance restaient impassibles face aux multiples conflits entre le Bien et le Mal.
Parfois, la Coalition de Beldera jouait le rôle d’arbitre notamment lors de la signature des traités. Leur chef était le roi Aldaur.


*ancien nom des Elus de Drenakar

Chapitre 3: La Coalition de Beldera.

Le récit de Ohrdril est finalement assez peu précis sur l'histoire des trois autres alliances. Il n'y a consacré qu'un seul chapitre et il l'a laissé inachevé. J'ai donc choisis d'avancer vers le chapitre sur la Coalition de Beldera qui m’intéresse d'avantage. Je l'ai également renumérotè. Ici, l'histoire est plus détaillée car le barde et conteur Ohrdril a pu la vivre directement.


" Notre destination fût particulièrement difficile à atteindre. Du début à la fin, notre route était parsemée d'embûches. Nous essayons de rejoindre l'île de Beldera pour nous y installer. Le roi Aldaur, nouvellement chef de notre alliance, nous amena vers l'ouest en direction de la côte. Mais pour cela, nous devions d'abord longer l'horrible Forêt Morte puis traverser une partie de la forêt d'Ellendrill.
La première étape fût sans conteste la pire de toutes. La Forêt Morte, refuge des forces du Mal, abritait toutes sortes de créatures. Nous sentions leur présence. Elles nous observaient sans cesse et avec beaucoup plus d'insistance lorsque nous dressions notre camp pour la nuit. De nombreux cris monstrueux nous parvenaient du cœur de la forêt. Notre sommeil n'en était que plus agité. Pas une minute nous ne pouvions trouver le repos.
Dans ces lieux, nous n'étions nullement à l'abri. Souvent la nuit, on percevait les claquements des ailes des dragons au-dessus de nos têtes. Quelquefois, ils crachaient leur feu en dehors de notre campement pour nous rappeler leur présence.
Mais pendant tout le temps où nous étions en lisière de cet terrible endroit, jamais il ne nous arriva quelque chose. C'était comme si un mur invisible nous entourait et nous rendait intouchable.

Nous avons ensuite traversé la Forêt Elfique. Nous étions des milliers à cheminer ainsi. Notre allure était lente. Peut-être un peu trop pour les Elfes de l'Arbre de Vie. Nous disions être des neutres mais les Elfes se méfiaient de nous. Jours et nuits, ils nous surveillaient à distance.
Aucun d'entre nous n'a pu en apercevoir un. Nous entendions seulement le léger bruissement des feuilles sous leurs pas.
Durant la durée du trajet, nous n'avons jamais touché un arbre de peur que les Elfes nous abattent de leurs flèches. Nous ne regardions que devant nous, fixés sur notre objectif.
Nous arrivâmes enfin sur la côte après une errance de trois semaines. Mais nous n’étions pas encore à la fin de notre périple. Pour rejoindre l’île de Beldera il nous fallait des bateaux. Nous nous sommes donc installés sur le littoral le temps de construire les navires. Tout l’or que nous avions fût échangé contre du bois des Elfes de la Forêt d’Ellendrill. Au bout de quatre mois, nous disposions de vingt-cinq embarcations pour effectuer la traversée. Enfin, après deux jours de navigation, nous touchions le rivage de l’île. Nous étions arrivés sur ce qui allait devenir notre contrée…la contrée de la Quatrième Alliance Neutre.
Mais notre joie ne dura que très peu de temps.

Nous ne connaissions pas du tout cet endroit isolé. Le jour, il faisait très chaud et la nuit, de gigantesques tempêtes mêlées d’orage se déchaînaient. L’île n’était pas très accueillante mais nous étions tenace et notre courage était sans limite. Du moins jusqu’à ce que des tornades viennent un jour balayer le peu de choses que nous avions édifié.
Nous commencions tous à perdre espoir. Je dois avouer que moi-même je n’y croyais plus. Même mon maître le roi Aldaur ne savait que faire.
Chaque matin et chaque soir, Aldaur s’agenouillait et priait les Dieux en leur implorant de ne pas déchaîner les éléments contre l’île. Mais il est bien connu que les Dieux n’écoutent pas sauf si on est prêt à leur donner quelque chose en échange.
Une fois de plus, notre chef Aldaur pria les Dieux et leur promit cette fois un cadeau. Alors les Dieux daignèrent l’écouter. Il invoqua les trois plus puissants Dieux et ceux-ci se présentèrent face à lui.
Ils étaient tous métamorphosés en différentes créatures. La déesse de la Nature apparut sous les traits d’une dryade, le dieu des Montagnes sous la forme d’un cyclope et le dieu de la Guerre en majestueux mais terrible dragon noir.
Drenakar, le dieu de la Guerre s’exprima le premier :
« - Nous sommes là face à toi, suite à ta prière. Nous t’écoutons. Qu’as-tu à nous demander et que nous proposes-tu en retour ?
- Mon nom est Aldaur. Je suis roi et chef de la Coalition de Beldera. Voici l’île que je souhaite occuper avec tous les autres seigneurs de mon alliance. Je ne désire que trois choses : la paix, l’abondance et une nature paisible.
Nous avons trop souffert des caprices des éléments. CELA SUFFIT MAINTENANT ! Notre épreuve est terminée. ACCORDEZ CE QUE JE DEMANDE !
En échange, je suis prêt à faire ce qu’il vous plaira, je le jure devant vous. Je n’ai qu’une parole. »

Jamais personne n’avait osé parler avec autant de franchise et de conviction. Un tel plaidoyer surpris les Dieux. Mais ils ne se mirent pas en colère. Au contraire, ils aiment quand on les provoque. Le dieu des Montagnes prit la parole :
« - Je t’accorde l’abondance. Il te suffira d’exploiter les montagnes et tu trouveras ce qu’il te faut. Mais en échange, je veux que ton alliance me prie et me remercie chaque jour pour cela. »
Puis ce fut au tour de la déesse de la Nature de se prononcer :
« - Ton souhait est légitime. Je t’accorde ce que tu demandes. J’apaise les éléments. Je dresse des forêts pour que tu puisses exploiter le bois. Enfin je rends tes champs fertiles. Ainsi ton alliance pourra aisément se nourrir. Mais n’oublie pas de me remercier en m’offrant une part de tes récoltes chaque année. »
Enfin, le dieu de la Guerre s’avança et parla :
« - Je t’accorde la paix et la tranquillité. Je chasse les conflits de ton île et j’en fais une terre protégée. Mais pour cela, j’exige un sacrifice. Offre-moi l’un des tiens et tu auras ce que tu demandes. »

Aldaur ne savait pas quoi répondre. Il avait donné sa parole et ne pouvait refuser.
Voilà ce qu’il arrive lorsqu’un mortel invoque les Dieux. On aboutit toujours à un événement inattendu.
Il fallait à tous prix choisir une personne pour notre bien à tous, sinon les Dieux manifesteraient leur courroux. En un rien de temps nous serions réduits en pièces.
Aucun ne se décida…Alors notre chef Aldaur s’écria en direction du dieu Drenakar :
« - Tu exiges un sacrifice, me voilà ! Je me sacrifie pour l’alliance, pour Beldera !
Laisse-moi embrasser mes proches une dernière fois. »
Aldaur se tourna vers son épouse et la prit dans ses bras. Elle tremblait. D’un geste tendre il essuya les larmes de son visage. Puis il s’approcha de sa fille Yrys. Il lui donna un baiser sur le front et lui offrit son collier qu’il déposa dans sa main.
Enfin, il fit ses adieux aux nombreux seigneurs et rois présents. Pendant ce temps, les autres Dieux partirent.
Le dieu Drenakar, satisfait, invita ensuite Aldaur à le suivre. Il disparut très vite dans les airs sur le dos du dragon. Nul ne sait où le dieu l’amena.
Aldaur, mon maître, notre maître s’était sacrifié pour nous et pour l’alliance. Aldaur nous avait montré le chemin de l’union et de la paix. Il était mort en héros dans un combat sans arme.
Par son sang il nous permit de naître."

Epilogue :

" Depuis le Sacrifice de Aldaur, la Coalition de Beldera a bien évolué. La promesse des Dieux a été tenue. L’île de Beldera est aujourd’hui devenue une terre paisible. Elle a accueilli une foule de seigneurs désireux de pratiquer des échanges.
A présent notre chef est une reine, Yrys de Beldera, la fille de Aldaur. Sa mère ne s’occupe pas des affaires de l’alliance. Elle s’est définitivement retirée pour pleurer son époux.
Yrys est jeune pour diriger la Coalition de Beldera. Elle n’a pas tout à fait vingt ans mais elle a hérité de la sagesse de son père.

C’est en partie grâce à elle qu’en cette fin d’année 992, nous avons réussi un exploit. Nous avons enfin pu faire signer un traité de paix sur notre île neutre entre le Bien et le Mal.
C’est véritablement une grande victoire et c’est l’aboutissement d’un rêve…le rêve de Aldaur. "



Conclusion :

Ainsi, voici comment s’achève cette magnifique histoire.
On sait que le barde et conteur Ohrdril écrivit d’autres récits mais ils sont aujourd’hui encore introuvables.
Ohrdril est toujours resté sur l’île de Beldera.
Vers la fin de sa vie, il se retira dans une forêt et il y vécut seul. On pense qu’à sa mort, son corps se transforma en chêne et qu’il obtînt ainsi une certaine immortalité. D’autres préfèrent dire qu’il rejoignit Aldaur dans un autre monde.
Les deux versions sont possibles, mais ceci est une autre histoire…

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HRP: Ce texte provient, dans son intégralité, de Guilio (de l'ancienne version d'Heroic Fantasy) que je félicite pour cette magnifique histoire !